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01/05/2008
Benoît Hamon dans "C'est vous qui le dites"
Posted by Benoit Hamon on mai 1, 2008 at 09:38 PM dans Témoignages | Permalink
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Commentaires
L’école du mépris, Retour sur l’enseignement de la morale civique pendant la Troisième République
Par Pierre Tevanian, 2 mai
Introduction
À l’heure où le ministre Xavier Darcos tente de réintroduire dans les programmes scolaires des cours de morale et de civisme, il n’est pas inutile de démystifier ce que furent en réalité ces enseignements dans le passé. Or, deux auteurs se sont penchés sur de vieux manuels d’instruction civique [1], et le résultat est accablant.
Article
L’éducation civique apparaît en effet comme une école de la servitude : les manuels ne cessent de célébrer la patience, la prudence, la modestie et la discrétion, tandis que tout ce qui ressemble à de la résistance, de la révolte ou de la revendication se trouve stigmatisé comme de la vanité, de l’outrecuidance ou de la sauvagerie.
Morceux choisis :
"Maxime : la connaissance des devoirs est plus utile au bonheur que celle des droits "
"Le bonheur ne consiste pas à demander beaucoup, mais à se contenter de ce qu’on a"
"Acceptons joyeusement la médiocrité, qui ne nous prive que du superflu et nous libère du souci des grandes richesses."
"Le devoir nous ordonne de nous résigner ; si une mère perd son enfant unique, qu’elle s’intéresse à des enfants orphelins ou abandonnés : il n’en manque pas."
"Certaines femmes s’achètent deux robes par an quand une seule pourrait leur durer deux ans."
"Je serai toujours simple et modeste"
"Je ne serai ni jaloux, ni envieux"
"Je ne dirai du mal de personne ; je ne serai ni médisant ni calomniateur ; je serai sagement discret. Je serai reconnaissant envers tous mes bienfaiteurs."
"Je n’irai, plus tard, ni au café perdre ma santé, ni aux courses perdre mon argent, ni au cinéma perdre mon temps à voir des films policiers dont les héros sont des voleurs et des assassins (...)"
Finalement, des jeunes paysans du début du siècle aux "sauvageons" d’aujourd’hui, l’objectif non avoué de l’éducation civique semble rester le même : policer et discipliner la jeunesse. Il est bon de se rappeler que cette morale de l’obéissance, que tant d’intellectuels ou de professeurs semblent aujourd’hui regretter, a formé dans les années 1900-1940 moins de citoyens responsables que de sujets dociles et de fonctionnaires zélés. Ne l’oublions pas : Maurice Papon, ce champion du "service de l’État", ainsi que tous les hauts fonctionnaires qui ont collaboré à la politique raciste du gouvernement de Vichy, étaient les meilleurs élèves de cette école républicaine qui apprenait avant tout à obéir.
En fait, cette école n’apprenait pas seulement à obéir. Elle apprenait aussi à mépriser. En effet, on ne comprend pas la permanence des préjugés, du racisme, du sexisme ou du mépris de classe, si l’on ne prête pas attention à ce relais décisif qu’a été l’école. Relais sans doute plus redoutable que la littérature et les illustrés du type Tintin au Congo, dans la mesure où c’est une parole investie d’une très forte autorité qui transmettait les stéréotypes : la parole du maître. Autres morceaux choisis :
"Les ouvriers affectent trop souvent des manières grossières, un langage incorrect et malséant, un laisser-aller, une négligence, une malpropreté même, qui choquent."
"Je citerai encore une cause de la condition misérable de beaucoup d’ouvriers : c’est la paresse, "le péché auquel nous nous laissons aller le plus facilement". Combien y en a-t-il qui, travaillant faiblement et à contre-coeur, ne font rien de bon, mettent deux heures pour exécuter l’ouvrage d’une seule, reculent devant les difficultés qui devraient les animer, restent pauvres par leur faute, et condamnent ainsi leur famille à l’ignorance et à la misère !"
"À son mari, la femme doit assurer le bien-être matériel et moral. Elle saura faire en sorte que rien ne lui manque : linge et vêtements bien entretenus et prêt à temps ; repas servis exactement et préparés en tenant compte de ses goûts et de sa santé."
"Quels que soient ses dons intellectuels ou artistiques, une femme peut faire plus, elle ne peut faire mieux que fonder un foyer ; aussi fera-t-elle sagement d’y demeurer si la nécessité ne l’oblige pas à travailler au dehors. Restez chez vous, vous aurez choisi la meilleure part."
"La meilleure amie des jeunes filles, qui est-ce ? Voulez-vous que je vous le dise ? Eh bien.. c’est l’aiguille. - Comment ! l’aiguille à coudre ? - Oui ! à coudre, à broder, même à tricoter."
"Il est vrai que, s’ils ne sont guère que le tiers de l’humanité, les Blancs, par l’ascendant de leur intelligence supérieure, par leur morale plus élevée, par leurs religions plus pures et plus nobles, par leur esprit d’invention aussi, et par la force de leurs armes perfectionnées, de leurs machines plus savantes, les Blancs sont les rois de l’Univers."
"Petits Kabyles, fils de vaincus, ne maudissez pas vos vainqueurs : vous n’êtes les sujets d’aucun homme, vous faites partie de la France qui veut votre bien."
"Ces Canaques sont donc bien méchants ? - Ce sont des sauvages, voilà tout. Ils auraient grand besoin d’être civilisés. Malheureusement, ils préfèrent vivre à l’écart."
"Quand la République de 1848 a aboli l’esclavage dans nos colonies, elle leur porta un coup terrible. Les nègres quittèrent en foule les plantations et se livrèrent avec volupté à leur paresse naturelle."
"Supprimer les frontières ? Mais aussitôt la France se couvrirait d’un ramassis d’étrangers, avides de fouler son sol sacré, de respirer son air vivifiant, de jouir de son climat, de ses richesses, de l’exploiter dans le plus mauvais sens du mot. Et lorsque tous ces vampires exotiques l’auraient saignée à blanc, sucée jusqu’aux moelles, la fraternité des peuples se traduirait par des étreintes mortelles, des luttes effroyables, des calamités que l’imagination n’ose concevoir. Ce serait du propre, en vérité !"
Ce type de propos a fort heureusement disparu des manuels scolaires. L’enseignement de l’histoire aussi s’est réformé, mais de manière très insuffisante [2] De plus, ce qui s’est construit en un siècle ne peut être supprimé aussi simplement : il faudrait pour cela un véritable travail de déconstruction. Or, aujourd’hui, non seulement ce travail de déconstruction n’est pas à l’ordre du jour, mais le risque est plutôt, avec le retour de l’éducation civique – et désormais de la morale – à l’école primaire, puis au collège et au lycée, de voir réapparaître, sous couvert de "civisme" et de "laïcité", un catéchisme républicain qui n’apprend qu’à obéir et mépriser.
[1] Cf. M. Jeury, J.-D. Baltassat, Petite histoire de l’enseignement de la morale à l’école, Laffont, 2000. Toutes les citations qui suivent sont extraites de ce livre. Elle proviennent de divers manuels de lecture ou d’instruction civique publiés entre 1900 et 1939.
[2] Cf. P. Tévanian, Le racisme républicain, L’esprit frappeur, 2002, note 122.
Rédigé par : Ahmad | 2 mai 2008 16:39:12
mais Benoit c'est qui Ahmad??????????
Rédigé par : | 2 mai 2008 21:47:36
Ahmad fais toi ton propre blog...
Rédigé par : Thomas | 3 mai 2008 10:37:07
après la haute-marne et Kheira DRISSI le blog est pollué par Ahmad. Thomas a raison créé ton blog Ahmad
Rédigé par : Bruno | 3 mai 2008 11:02:26
Les sociaux-libéraux ont perdu successivement en Italie et en Angleterre. La ligne sociale-libérale conduit à l’échec. Au PS d'en tirer les conséquences...
Rédigé par : carlo | 3 mai 2008 11:44:40
bonsoir
Je suis un nouvel adhérent du PS dans le Finistère , en outre je suis aussi engagé dans le mouvement syndical .
Vous avez totalement raison de souligner que dans le cadre des retraites ,il faut trouver d'autres sources de financement , les éxonérations successives ne font qu'enrichir le patronat .Si l'on revenait à la répartition entre le capital et le travail des années 80 ,on recupérerait 150 milliards d'euros chaque année , je souhaite ardemment que les mouvements et les partis de^progrès s'unissent enfin pour rééquilibrer les choses .Il ne faut pas laisser à l'Extrême Gauche le monopole de la dénociation des abus qui démolissent un peu plus chaque jour le tissu économique et social du pays .
Dans la déclaration de principe du PS j'aurais souhaité que l'on parle du peuple de Gauche , des gens modestes et des classes moyennes , il est temps que le PS redevienne poulaire et intègre des ouvriers et des employés dans ses rangs .
cordialement
Rédigé par : michel | 4 mai 2008 21:17:34
Tu as raison, Michel. Certains considèrent le PS comme une machine électorale vivant en état d'apesanteur sociale...
Rédigé par : Suzon | 4 mai 2008 23:36:51
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