« à Washington DC | Accueil | Banquet de "Gauche avenir" »
30/04/2008
Le FMI en crise?
A l'occasion de la réunion de printemps du Fond Monétaire International et de la Banque Mondiale, "New europe" a réalisé un dosssir spécial "le FMI en crise?". Dominique Strauss Kahn, directeur du FMI, Lorenzo Bini Smaghi membre du directoire de la BCE, Alex Wilks diecteur de l'ONG Eurodad à Bruxelles ou moi même, avons été interrogés sur la crise de légitimité du Fond. Le dossier complet : http://www.neurope.eu/focus.php.
Voici mon article (seulement en anglais).
"In the current international debate on the reform of the IMF, it is I believe useful to have a look at the original mandate given to this international financial institution. The articles of agreement of 1944, still in force today, though perhaps forgotten by some, include the following objectives:
- to promote international monetary stability,
- to facilitate the expansion of international trade, and to contribute thereby to the promotion and maintenance of high levels of employment and real income,
- to promote exchange stability and to avoid competitive exchange depreciation,
- to lessen the degree of disequilibrium in balances of payments.
Looking at this mandate and at the disaster of the current financial crisis, at the use and abuse of exchange rates to favour exports, at the trade deficits and surpluses of leading economies, at the threat of a global economic slowdown, it would be logical to conclude that the IMF is exactly what the world needs! Reality is somewhat different. For a lot of historical reasons, the IMF transformed itself into a mixture of a banker, fire fighter and policeman figure. Lender of last resort for many poor countries, it is willing to lend money only in exchange of painful social and economic reforms. As a policeman, the IMF exerts a continuous surveillance on the policies of these countries.
The IMF is also called in by not so poor countries as a fire fighter to extinguish the flames of major financial crisis, and indeed the IMF normally succeeds in this task, though the methods used are often considered too drastic by the beneficiaries. Today, once habitual clients of the IMF in Asia and South America are repaying their IMF debts in advance, and accumulating huge monetary reserves, so as to free themselves from the rule of the IMF. This creates also a very practical problem for the IMF, whose financing depends on the profits of its lending activities. The problem of the IMF is also a governance issue. Based on a baroque system of “constituencies” and on the principle of “one dollar one vote”, the governance of the IMF is criticised on many grounds: transparency, accountability, democratic legitimacy, geographic unbalance.
The challenges facing Dominique Strauss Kahn are numerous and difficult. The proposed reform of the voting rights distribution, the renewed focus on international financial stability (as opposed to focusing on structural adjustment policies of poor countries), the attention given to new issues such as the rising prices of basic foodstuffs, all seem to go in the right direction. Clearly though, the project of restoring the credibility of the IMF as an efficient guardian of international financial stability is a long term one. Much depends of course on the members, especially on European countries, whose cumulated voting rights actually exceed those of the Unites States, the relative majority shareholder.
The European Parliament called on the EU Member States, “to work towards a single voting constituency - possibly starting as a Euro constituency, with a view, in the longer term, to securing consistent European representation, involving the Ecofin Council Presidency and the Commission, subject to the European Parliament’s scrutiny”. Such a move would simplify the governance of the IMF, logically complement internationally the internal competences of the EU and of the Eurozone, and prove the determination of the EU to effectively contribute to a more stable and fair international financial system.
Posted by Benoit Hamon on avril 30, 2008 at 09:36 AM dans Témoignages | Permalink
TrackBack
URL TrackBack de cette note:
https://www.typepad.com/services/trackback/6a00d8341ca12653ef00e5521c15b88834
Listed below are links to weblogs that reference Le FMI en crise?:
Commentaires
| CADTM |
www.cadtm.org/spip.php?article3340
Communiqué de presse
Pour le CADTM, la micro-réforme adoptée par le FMI n’est que de la poudre aux yeux et ce sont les fondements mêmes du FMI qu’il faut revoir
29 avril 2008
Les pays membres du FMI viennent d’adopter une réforme que son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, a voulu considérer comme « le début de la nouvelle légitimité du Fonds ». Or il n’en est rien. Que contient cette prétendue réforme ?
1. Une nouvelle répartition des droits de vote qui réduit la part des pays riches de 2,7% seulement, les pays du Nord conservant près de 58% des voix, ce qui leur permettra à l’avenir, comme c’était le cas par le passé, d’imposer sans difficulté leurs vues aux pays pauvres. Le droit de veto de fait des seuls Etats-Unis, qui possèdent une minorité de blocage puisque les décisions importantes nécessitent 85% des voix alors qu’ils en détiennent plus de 16% à eux seuls, demeure. Le FMI était une institution profondément antidémocratique et il va évidemment le rester.
Les pays qui profiteront de ces quelques miettes sont des pays émergents comme la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, le Brésil et le Mexique. Mais les pays les moins avancés n’obtiennent aucune réévaluation de leur poids au sein de cette institution mondialement connue pour avoir imposé de sinistres programmes d’ajustement structurel depuis les années 1980. Ces programmes se sont traduits, partout où ils ont été appliqués à la lettre, par une augmentation de la pauvreté et un accroissement des inégalités.
2. La vente de 400 tonnes d’or sur les 3 200 détenues par le FMI va permettre de renflouer les caisses. Cette vente est rendue nécessaire par le fait que nombre de pays en développement refusent le soutien du FMI et souvent cherchent à le rembourser par anticipation pour se débarrasser de sa tutelle très encombrante.
3. La suppression de 380 emplois était attendue pour faire face au déficit important connu par le FMI en 2007, et encore plus important prévu pour 2008.
Pour le CADTM, cette micro-réforme ne règle rien car elle ne s’attaque pas au problème fondamental que rencontre le FMI : celui de la logique même qu’il impose avec brutalité aux peuples du tiers-monde depuis des décennies. Tant que le FMI continuera à promouvoir un modèle économique structurellement générateur de pauvreté, de corruption et de dette, les dégâts qu’il provoquera dans le monde entier se poursuivront de plus belle. La crise de légitimité du FMI n’est donc absolument pas réglée, loin de là.
Pour sa part, le CADTM revendique l’annulation totale et immédiate de la dette extérieure publique des pays du Sud, l’abandon des politiques d’ajustement structurel, l’abolition du FMI et de la Banque mondiale et leur remplacement par des institutions réellement démocratiques, soucieuses de l’intérêt des populations du Sud et centrées sur la garantie des droits humains fondamentaux, aujourd’hui bafoués.
Rédigé par : Ahmad | 30 avr 2008 15:37:48
L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.